Les auteurs cherchent à comprendre pourquoi certaines villes clés dans un sens stratégique, symbolique et historique (les villes de Gagnoa, Guiglo et San Pedro) n’ont pas connu de cycle de violence pendant et après la crise post-électorale de 2010 à 2011 en Côte d’Ivoire.
Le niveau de motivation de l’armée, des milices des Jeunes Patriotes, et de la population et la cohésion sociale autour des institutions étatiques et traditionnelles locales ainsi que les programmes de solidarité d’ONG locales et internationales permettent de comprendre l’absence de violence dans ces villes.
Pour comprendre la logique de la non-violence durant la guerre civile ivoirienne, les auteurs avaient conduit plusieurs interviews semi-structurées à Abidjan, Gagnoa, Guiglo et San Pedro avec des autorités gouvernementales, des organisations internationales, les Jeunes Patriotes, des militaires, des chefs de communautés et des chefs religieux. Ces interviews sont complétées par des études secondaires.